Depuis longtemps, personne, en occident, ne veut plus célébrer la date de la Révolution d’Octobre. Les “communistes” d’hier sont repentis: ce qu’ils ont présenté comme socialisme a misérablement failli, implosé et nous ne sommes pas encore capables de faire nous même des célébrations en dehors de réunions.
A l’Est, il ne manque pas de nostalgiques, plus ou moins staliniens, qui organisent des manifestations commémoratives. Mais, à l’Est aussi, commencent à émerger les avant-gardes prolétariennes qui reconnaissent le caractère contre-révolutionnaire du tunnel dans lequel la Russie et ses satellites étaient engagés, et reprennent le drapeau de l’émancipation prolétarienne, abandonnée depuis plus de soixante ans. Et qui interviennent dans les manifestations.
Laissons donc la parole aux camarades ukrainiens, qui se sont récemment rapprochés du Bureau, et sont déjà impliqués dans la diffusion de nos documents dans leur langue et sont décidés à entrer pleinement dans cette “organisation en construction” qu’est le BIPR.
Ce qui suit est le texte du tract diffusé à Kiev le 7 novembre, au cours de la manifestation à laquelle nos camarades ont participé, avec ces positions correctes.

Travailleurs!

Nous sommes descendus dans les rues et places de Kiev pour célébrer l'anniversaire de la Révolution Russe. En 1917 la classe ouvrière a eu l'occasion concrète de faire un grand pas vers un futur socialiste. Cette révolution fut socialiste, mais ensuite les bolcheviks ne réussirent pas à maintenir cette ligne: à cause de la faillite des révolutions en Allemagne (1919 et 1923), la Russie resta seule avec un appareil productif détruit et une économie encore basée sur des rapports capitalistes. Le parti se retrouva à administrer un état isolé où les Soviets avaient perdu dans la guerre Civile les ouvriers les plus conscients et expérimentés. C'est ainsi que le parti avança jusqu'à passer à la contre-révolution.

Une des leçons majeures de l'expérience russe est que le parti le plus conscient d'un point de vue de classe ne peut pas maintenir une ligne révolutionnaire isolément des Soviets (ou organisation de la classe ouvrière similaire). Les soviets sont l'expression du pouvoir politique de la classe ouvrière (de la dictature du prolétariat) et leur déclin et marginalisation signifia l'étranglement du jeune état par la contre-révolution bourgeoise. Le pouvoir qui resta entre les mains des Commissaires bolcheviks quand ils furent isolés d'une classe ouvrière épuisée et décimée, fut le pouvoir d'un état capitaliste.

Dans la future révolution mondiale, le parti international doit tendre à guider le mouvement de la classe exclusivement à travers les organismes de masse de la classe, qu'il encouragera à émerger. Toutefois, il n'existe pas de garantie formelle de victoire de la révolution, et le parti ne peut se lier les mains par anticipation en érigeant des barrières mécaniques basées sur la peur de la défaite. Ni le parti ni les Soviets ne sont par eux-mêmes une assurance anti contre-révolution. La seule garantie de victoire est la conscience de classe des masses ouvrières elles-mêmes.

Voilà la position de notre Organisation - Communistes Radicaux d'Ukraine (CRU). Mais nous ne sommes pas seuls au monde. Le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR) est l'organisation qui, depuis longtemps, s'est placé sur ces positions marxistes claires. Il réunit des travailleurs conscients de différents pays. Le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire veut être le centre de coordination et d'unification des diverses organisations "nationales" qui travaillent ensemble et sont en accord sur la plateforme et le programme pour la révolution.

C'est la raison pour laquelle nous, CRU, adhérons aux positions du BIPR.

Si vous êtes d'accord, rejoignez-nous!
Vive la révolution prolétarienne!