Un nouvel épisode de la mondialisation

Depuis la fin des “30 glorieuses” et l’apparition de la crise d’accumulation du capital des années 70, sous la direction des grands pays industrialisés et des multinationales, a été mise en place la politique dite de “mondialisation” ou “globalisation”. Il faut entendre par-là une gigantesque concentration du capital (5 ou 6 centres industrialo-financiers contrôlent 75% de la production mondiale), qui peut disperser la fabrication de pièces individuelles dans n’importe quel pays puis les assembler où bon lui semble. Le volume de capital financier a gonflé au point que chaque jour, transitent une quantité de capital financier très largement supérieure à la valeur des marchandises et services échangés. Un des enjeux de cette politique, à travers la “diminution des coûts” est de tenter de rétablir un taux de profit acceptable pour le patronat. En clair, augmenter le taux d’exploitation des ouvriers, des travailleurs: cela passe par des baisses du salaire net, via les CDD, la précarité etc. ... Cela passe aussi par le démantèlement des systèmes de retraite, de sécurité sociale et tout ce qui constitue un salaire différé. Dans ce domaine, chaque bourgeoisie, chaque gouvernement avance à son rythme, au grès de particularités locales, de la résistance des classes touchées. Parmi les pays industrialisés, les USA et la Grande Bretagne sont allés vite, la France, l’Allemagne ou le Japon plus lentement.

Un nouvel épisode de la lutte entre patronat et syndicats

Depuis plusieurs mois maintenant, les syndicats patronaux et “ouvriers” négocient en France sur le financement du système de retraites. Les rôles sont bien définis: Le MEDEF est le méchant ou le réaliste, celui qui demande, au nom de la concurrence mondiale, un allègement de ses charges. En face, différents syndicats, avec leurs nuances, représentent les bons, ceux qui travaillent, à qui il faut réserver une part du gâteau. Le gouvernement reste en réserve, surveillant les négociations. Tous prétendent représenter l’intérêt de la France.

Et c’est vrai! Les parties en présence oeuvrent pour la bonne marche du capitalisme français, augmentant les marges du capital, faisant régner la paix sociale, privilégiant les entreprises françaises.

Parmi les “partenaires sociaux”, aucun ne représente les intérêts des travailleurs, pas plus les syndicats que les autres.

Un nouvel épisode de la lutte des classes

Pourtant nous, les travailleurs, sommes les premiers concernés par ces nouvelles attaques. C’est nous qui voyons salaires, prestations sociales, conditions de vie et de travail empirer après chaque accord “gagnant-gagnant”. La bourgeoisie sait se défendre de façon intransigeante (comme l’a montré par exemple les luttes des patrons camionneurs). Elle sait que la lutte des classes n’a pas disparu avec le XXième siècle!

Il nous appartient donc de nous organiser nous-même, sur la base de la défense de nos conditions de travail et de vie, contre les attaques du patronat. Au-delà des divisions entretenues entre nationalités et races, entre chômeurs, précaires, et les différents statuts qui nous sont imposés. A travers les assemblées générales et les actions prenant en compte, non l’intérêt national ou de l’entreprise, mais celui de notre classe, qui est mondiale, nous pouvons renforcer notre unité. Au-delà cela nous permettra de remettre en cause cette société qui n’a que les différentes sortes de misère à nous offrir. Nous, militants de “Bilan & Perspectives”, nous sommes regroupés pour participer à la constitution du Parti Communiste mondial, ayant pour objectif l’établissement de la société communiste. Nous sommes sympathisants du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR).

Bilan & Perspectives, 16 janvier 2001