Un regard sur le monde

Éditorial

Regardez autour de vous. Que voyez-vous? Nous allons vous dire ce que nous voyons. Nous voyons une société schizophrène; une société capable de vivre un mensonge d’une conséquence historique sans précédent. Nous voyons une société dont l’essence et l’apparence sont aberrantes mais qui prétend tenir d’une grandeur morale et pratique tout à fait inexistante. Nous voyons un monstre. Pourquoi donc disons-nous cela?

C’est à cause de l’injustice. Avec des gens forcés à vivre dans la rue, qui souffrent de l’exploitation dans les usines, qui meurent par manque de nourriture ou même par manque d’eau salubre, la vie collective de l’humanité à l’échelle mondiale est celle d’un être meurtri.

C’est à cause de la guerre. Des massacres en cours en Tchétchénie, en Israël, en Palestine et en Afghanistan jusqu’aux guerres à venir en Irak et ailleurs, le contenu de notre époque est celui de la guerre perpétuelle, massacrant les populations à un rythme stupéfiant tout autour de la planète.

C’est à cause de la crasse. Des poisons dans l’air que nous respirons à la merde dans l’eau que nous buvons, l’état de notre planète est désolant et malade.

C’est à cause de l’oppression. De la question des femmes aux diverses discriminations raciales et sexuelles, le traitement de nos différences est basé sur l’ignorance et la haine.

C’est à cause de la peur et du désespoir. D’une certaine façon, la majorité d’entre-nous sentons et voyons le monde de la même manière, mais nous avons soit perdu foi dans la possibilité d’une vie meilleure ou encore nous avons peur de perdre le peu qui nous reste. L’avenir de l’humanité est donc compromis par un manque de perspectives et d’espoir.

Voilà ce que nous voyons. Mais ce n’est pas ce qu’on nous dit et ce qu’on nous enseigne. Il y a une immense contradiction entre l’apparence suggérée de cette société et son essence. Ce monde, complètement et universellement dominé par le mode de production capitaliste est profondément malade. S’il n’est pas traité, si nous n’arrivons pas à nous débarrasser du monstrueux cancer du capitalisme, il ne prendra pas du mieux. Au contraire, il peut très bien nous entraîner vers de nouveaux sommets de barbarie et même carrément vers l’annihilation.

C’est précisément parce que nous refusons cette perspective, c’est parce que nous n’acceptons pas l’injustice, la guerre, la crasse, l’oppression, la peur et le désespoir que nous persévérons dans la lutte pour le vrai communisme. Nous faisons appel à tous nos lecteurs, à toutes nos lectrices et à la classe ouvrière de nous rejoindre dans ce combat!