Les attaques anti-ouvrières se renforcent

La classe ouvrière devra inévitablement se battre contre les nouvelles atteintes à son niveau de vie. Mais cette politique ne peut que s’intensifier et se poursuivre. Les dirigeants changent ! Le capitalisme et l’exploitation persistent.

Les élections ne sont vraiment pas le terrain de la classe ouvrière - pour ceux qui n’en seraient pas encore convaincus, il suffit de revenir rétrospectivement sur les dernières élections en France.

Toutefois, elles représentent le lieu où la bourgeoisie choisit sa fraction la plus capable de mener sa politique et d’exploiter les ouvriers.

Les élections sont aussi le moyen de les chloroformer en leur laissant croire qu’ils peuvent choisir les meilleurs gouvernants. La bourgeoisie, non contente de demander aux ouvriers de choisir eux-mêmes leurs bourreaux, a montré qu’elle sait aussi à la perfection utiliser le cirque électoral et le rendre interminable pour créer à la fois du vent et un spectacle pour nous déboussoler tous. La dernière campagne électorale a été, en cela, un chef d’œuvre et une réussite. En durant plus de huit mois elle a intoxiqué le cerveau des ouvriers tout en mettant sous le boisseau la lutte de classe [ ] et la rendant en même temps presque inaudible.

Que l’on ne vienne pas nous dire qu’avec les socialistes, les choses auraient été meilleures ! Qu’a fait la « gauche » quand elle a été au pouvoir sous Mitterrand et sous Jospin? Que font des socialistes qui prétendent être les banquiers du monde capitaliste comme le socialiste bon teint Strauss-Kahn qui va devenir le patron du Fonds Monétaire International (FMI)? Que font ces socialistes qui dirigent les principales institutions du capitalisme mondial comme Pascal Lamy qui est directeur général de l'OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce)? Et que vont faire les socialistes au gouvernement de Sarkozy (les Kouchner, ministre des affaires étrangères, Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’État aux affaires européennes ou Martin Hirsch, à l'Agence nouvelle des solidarités actives, etc..)? Au-delà d’être intéressés par les «palais dorés», le «caviar» et d’obtenir le droit de profiter crapuleusement de leur position, ils confirment clairement qu’ils n’ont pas d’autres politiques, qu’ils ne sont pas du côté des travailleurs et qu’ils sont bien des membres de la même famille: la bourgeoisie.

Hier - La politique de la bourgeoisie de «gauche» contre la classe ouvrière

Rappelons ce que ces fondés de pouvoir de la bourgeoisie ont exécuté quand ils ont été au pouvoir ces dernières années. Inutile de remonter au-delà ou d’aller voir dans d’autres pays, le constat serait le même.

Dès son élection en 1981 Mitterrand a pris des mesures de relance de l’économie qui étaient passés pour des «mesures de gauche». Mais très vite, en 1982, il a fallu déchanter, les socialistes ont jeté leurs masques car la crise économique - toujours présente - a imposé la rigueur. Dans sa déclaration du 13 juin 1982 sur la dévaluation, Mauroy (premier ministre socialiste de Mitterrand) a annoncé:

Nous poursuivions notre effort de relance en relayant l’action menée l’an dernier en faveur de la consommation par une aide aux investissements. [ ]

Autrement dit, le gouvernement fait le choix politique d’aider la “reprise” en aidant l’investissement c'est-à-dire en aidant les entreprises à augmenter leurs profits pour qu’elles aient plus de capital à investir. Ainsi, dès juin 1982 la gauche bloque les prix et les salaires, c'est le début d'une politique d'austérité draconienne, avec l'augmentation du chômage. Ce plan de rigueur comportait des augmentations d’impôts et de cotisations sociales, le gel des salaires et... la fermeture de mines dans l’est du pays... C'est déjà Fabius, ministre de l'économie sous Mitterrand, qui met en place les premières privatisations et cette politique d'austérité. Rien de nouveau sous le soleil !

Les socialistes ont pris ces mesures anti-ouvrières de façon cynique. En août 1982, Delors annonçait son plan comme visant à “améliorer l’environnement financier de l’entreprise”, plan qui comportait des incitations à l’épargne productive aux dépens de la consommation populaire. Il l’avoua explicitement dans une réunion d’employeurs en octobre.

Les revenus bruts d’exploitation [c’est-à-dire les profits bruts de l’entreprise] depuis trois ans sont tombés à des niveaux tels que les entreprises n’ont plus de marges minimales d’autofinancement qui leur permettent d’assurer un financement équilibré de leurs investissements.

Il poursuit:

Il faut un redressement de revenu brut d’exploitation des entreprises pour redonner du dynamisme à notre économie et, sans un minimum de transferts de la richesse nationale vers ces revenus bruts, les conditions minimales de l’investissement ne seront pas réunies.

Le Républicain Lorrain, 27/10/1982

En clair, une partie de “la richesse nationale” consommée jusqu’alors par les travailleurs sous forme de salaires et de prestations sociales devait être transférée aux entreprises sous forme de profits accrus.

Premièrement, le gouvernement décidait de casser l’indexation des salaires dans la fonction publique. C’était une mesure extrêmement grave contre la classe ouvrière. Il donnait l’exemple, en cette matière, au secteur privé dans le traitement de ses propres employés (appliqué par le ministre de la fonction publique, Anicet Le Pors, Ministre PCF).

Deuxièmement, le gouvernement décidait de réduire ce que Rocard avait appelé “le taux de garantie sociale”, c’est-à-dire de réduire les dépenses sur les allocations de chômage et sur la sécurité sociale. Puis, le nouveau ministre de la sécurité sociale, Pierre Bérégovoy - qui avait remplacé le 29 juin Nicole Questiaux qui avait une fois déclaré “je suis le ministre de la réforme, pas le ministre de la comptabilité”, lui réplique le jour même de sa nomination: “Moi, je sais compter” en annonçant un plan d’économie de 10 milliards pour le régime de la sécurité sociale. En novembre le gouvernement adopte un décret qui rend plus difficile l’obtention des allocations de chômage et réduit certaines prestations des chômeurs.

N’est ce pas encore la même politique que propose la bourgeoisie aujourd’hui en 2007?

Et en avril 1984, Delors peut se vanter:

En deux ans de « politique financière », parce qu’il fallait commencer par là, nous avons transféré aux entreprises l’équivalent de 1 % du PIB.

Libération, 13/4/1984

En effet, tous les indicateurs de la situation financière des entreprises se sont améliorés: “l’excédent brut d’exploitation”, “le taux de marge”, “le taux d’autofinancement”, tous ont augmenté en 1983 et encore en 1984. Mais aux dépens de qui? Aux dépens des salariés. Ainsi en 1983, selon “les comptes de la nation” préparés par l’INSEE, le revenu disponible brut des ménages a diminué de 0,3 % ; en 1984, la diminution a été de 0,7. La politique de la gauche consistait bien à prendre aux ouvriers pour donner aux capitalistes. C’était très réussi ! Mais que pouvions nous attendre de la bourgeoisie? Qu’elle augmente les profits de ses entreprises et la formation brute de capital ! Rien que de plus normal. Augmenter la plus value est un impératif vital pour les capitalistes qui ont besoin d’un taux d’extraction suffisant leur permettant d’investir de façon à être plus rentables que les concurrents et effectuer ainsi un nouveau cycle de production.

Et ensuite, que fit le gouvernement Jospin (PS et ses alliés PCF et Verts)? Autre temps autres mœurs? Non ! Jospin a plus privatisé que les deux gouvernements de droite précédents ! (D’aucuns nous présentent les nationalisations comme des mesures de gauche !) Il a mis en place les contrats précaires pour les jeunes (les "emplois jeunes". Déjà !), et les fameuses "35 heures" qui ont entraîné un nouveau gel des salaires, la flexibilité, le travail le week-end... dans de nombreux secteurs. Il a renforcé les lois sécuritaires..., etc.

Non, nous ne rêvons pas. Nous parlons bien de la gauche et pas des mesures actuelles de Sarkozy. Sarkozy n’a rien inventé sinon quelles sont plus fortes du fait de la persistance de la crise de l’économie et de la faiblesse des profits capitalistes.

En résumé la différence qui existe entre les 2 fractions de bourgeoisie: sa fraction «socialiste» et sa fraction de droite actuellement au pouvoir, c’est la méthode pour faire passer les mesures anti-sociales. La «gauche» emploie généralement plus de vaseline pour faire accepter les mesures.

Et aujourd’hui? - Toujours la poursuite de la même politique contre la classe ouvrière

La bourgeoisie continue à prendre normalement des mesures en défense de son économie et en faveur d’elle même: diminution des charges patronales avec le projet d’instauration d’une TVA dite «sociale» (les impôts à la consommation sont les plus anti-sociaux qui soient car ils sont financés par tous et donc par les travailleurs qui consomment pour leur strict minimum vital ou tout simplement pour survivre), réductions partielles des impôts sur les successions, bouclier fiscal, déductions sur les impôts des intérêts d’emprunts immobiliers et détaxation des heures supplémentaires. Le tout pour un coût qui n’est pas encore estimé avec précision, mais qui devrait tourner autour de 15 milliards d’euros par an.

Ces mesures, aux dires du gouvernement, devraient relancer l’économie avec une croissance prévue de 2,5 % du PIB.

Si la confiance est rétablie, le pays peut bénéficier dès 2008 d'une croissance de 2,5 % du PIB, voire plus.

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, Le Monde du18/07/2007, Le "paquet fiscal" est un "pari" dont les mesures bénéficieront à tous

En parallèle, l’on frappe fort sur les ouvriers. Il y a deux types de mesures, des mesures qui vont dans le sens d’une plus forte rentabilisation du capital et des mesures répressives qui préparent les prochaines attaques.

  • D’abord il faut continuer à attaquer l’ancienne législation du travail, le fameux «Welfare state» qui était plus favorable aux travailleurs. Cette législation avait été instaurée après la deuxième guerre mondiale pour aider au redémarrage de l’économie. L’économie française détruite après la guerre avait besoin de la béquille de d’État pour encadrer et organiser la «reconstruction nationale». Pour cela, il avait été octroyé certains droits plus protecteurs des ouvriers tout simplement parce qu’il y avait du «grain à moudre» pour tous (le capitalisme n’est pas une entreprise philanthropique). C’est cela qu’il faut aujourd’hui attaquer du fait des difficultés du capitalisme pour survivre. La fameuse «flexibilité» n’est rien d’autre que cela. De même, il faut poursuivre la précarisation de tous les salariés en instituant un contrat unique de travail, sur le modèle d’un super-CPE, afin de rendre encore plus difficile la lutte contre les suppressions d’emplois et l’augmentation des cadences.
  • La classe dirigeante veut réduire l’État. D’une part parce que les fonctionnaires coûtent cher d’autre part parce que l’économie capitaliste n’a plus besoin de certains fonctionnaires improductifs pour vivre (services sociaux,...) ou voudraient voir leur rôle diminuer (services comme l’Inspection du Travail ou contrôle des Impôts). Moins d’État veut aussi dire le transfert vers le secteur privé de fonctions actuellement gérées sur le mode du service public (en particulier la Sécurité Sociale ou le système de retraites). Dans le projet de budget de Sarkozy, un fonctionnaire partant à la retraite sur deux ne devrait pas être remplacé, mais cela ne concerne pas les fonctions répressives de l’État. Le domaine de l’éducation est en France le plus gros employeur de fonctionnaires. La stratégie à long terme est de diviser (transfert des agents vers les collectivités locales, différenciations entre établissements), de privatiser ce qui peut l’être (cantines ...), de diminuer tout ce qui n’est pas strictement scolaire (bibliothèques et documentation) pour arriver, tranche par tranche, à diminuer le personnel, les salaires et la protection sociale. Mais les évènements passés (en 2003 ou en 2006 pour le CPE) montrent que le domaine n’est pas sans risques pour les gouvernements et la formation est un secteur qu’il est difficile de laisser se dégrader pour les bourgeoisies européennes.
  • Comme dans les usines et les services, il faut réduire l’intervention de l’État au niveau social, il est prévu d’augmenter les «franchises» interdisant le remboursement des premières consultations médicales, et de créer une TVA dite «sociale» faisant payer par les salariés les «cadeaux» du gouvernement au patronat.
  • Les attaques sur les retraites viennent couronner le tout. Le gouvernement va supprimer les régimes spéciaux qui permettaient à certains travailleurs ayant un travail pénible de partir en retraite avant 60 ans. Tout cela est présenté sous le vocable de la «modernisation» et de l’égalité, c'est-à-dire avec une connotation de progrès. Sans doute? Mais la bourgeoisie n’en restera pas là. La sécurité sociale est en déficit, les attaques vont se poursuivre pour rentabiliser ses autres domaines comme la maladie, etc.
  • Puis viennent les mesures répressives qui vont permettre de faire passer les premières «réformes» puis de réussir les prochaines attaques:
  • La loi-cadre sur le «service minimum» qui remet en cause le droit de grève. Pense t’on sérieusement qu’une grève avec les trains qui roulent, les usines qui tournent et les écoles ouvertes, pourrait faire plier le patronat et le gouvernement? La bourgeoisie veut ainsi désarmer les travailleurs avant de poursuivre son offensive de casse du Welfare state. C’est de bonne guerre.
  • Cela est accompagné de mesures répressives d’ordre général comme les lois abaissant la majorité pénale à 16 ans et des peines planchers pour les «multirécidivistes». Le gouvernement veut disposer d’instruments mieux adaptés pour museler toute révolte, comme celle de 2005.
  • La poursuite de l’aggravation des lois sur l’immigration (les fameux «quotas» de chairs et de sang de travailleurs pouvant être exploités) et mise en place de tests ADN qui pourraient permettre le regroupement familial, dit-on, mais, en réalité, cela permettra le fichage des populations. Quand leur fera t’on porter une «étoile jaune» ou un autre signe de reconnaissance permettant de diviser les fractions de la classe ouvrière entre travailleurs dits «français» et travailleurs immigrés?
  • Le fameux «paquet fiscal» de Sarkozy qui aurait dû provoquer un "choc de confiance" pour gagner "un point de croissance", ce qui s’avère impossible. Il était basé sur une croissance économique de 2,5% à 3% du PIB. L’on sait que tout cela est largement remis en cause par la situation économique elle-même, ce qui veut dire que la classe ouvrière paiera largement plus le financement de ces mesures par la création d’impôts ou de taxes nouvelles.

D’autant plus que:

  • La conjoncture s'est assombrie en quelques semaines.
  • Le déficit du commerce extérieur se creuse (15 milliards d'euros de janvier à juin) avec le recul de la production industrielle et la stagnation des créations d'emplois.
  • La croissance est seulement de 0,3 % de hausse au deuxième trimestre. Ce résultat met à mal l'objectif du gouvernement de 2,25 % de croissance pour 2007 et 2,5 % pour 2008. Le gouvernement espérait compenser les déficits budgétaires par les profits des taxes et des impôts qui s’accumulent en période d’expansion.
  • Le budget de la France est lourdement déficitaire compris entre 41,5 et 41,9 milliards d'euros, contre 41,996 dans le budget 2007.

L'élaboration du budget de l'État pour 2008 a été particulièrement compliquée par le coût considérable du paquet fiscal voté cet été.

Les Échos du 20 septembre2007

Les économistes ne croient guère à l'objectif de ramener le déficit public à 2,4 % cette année puis à 2,3 % l'an prochain comme cela était prévu. La plupart d'entre eux attendent un alourdissement des comptes l'an prochain.

Établir le budget 2008 de l'État sur une prévision de croissance à 2,25 %, ce n'est pas très raisonnable

... conclut Maryse Pododjinski, de JP Morgan

C’est donc à une attaque sans précédent que la classe ouvrière doit faire face. Et cette attaque ne peut que s’accélérer comme nous le faisons ressortir ci-dessus du fait de la mauvaise conjoncture économique et de l’amplification des déficits budgétaires colossaux de l’État.

Mais pourquoi cela?

Les bourgeois seraient-ils des «buveurs de sueur»? Des salauds? La question est tout autre. Il ne s’agit pas de la volonté d’individus mais de la survie du système capitaliste lui-même. Il faut rappeler que ces mesures pour la «flexibilité» du travail et de baisse des assurances sociales ne sont pas propres à la France. La bourgeoisie mène la même politique dans tous les pays en Europe et aux États-Unis. (cf.: les négociations entre les représentants de Rick Wagoner, PDG de General Motors, négociant au nom des "Big Three" de l'automobile américaine (GM, Ford et Chrysler), et Ron Gettelfinger, le président de l'United Auto Workers (Syndicat unifié des travailleurs de l'automobile) pour la mise au point d’un accord-cadre d'entreprise portant sur le financement de la couverture sociale des retraités de ces sociétés. Le Monde du 15/09/2007)

Dans le monde entier, le capitalisme est pris à la gorge et pour survivre il cherche et espère retrouver un taux de productivité suffisant dans les entreprises. L’impasse économique est à nouveau de retour (impasse en partie masquée par les déficits colossaux des États ou des collectivités locales et publiques) et le niveau de la crise économique et financière actuelle ne fait que l’amplifier et la révéler au grand jour. (cf. l’article ci-après sur la crise économique)

En France, pour cette année, la prévision de croissance ne fait presque plus débat, concentrée dans une fourchette entre 1,6 % et 1,9 %, pour une moyenne de 1,8 %, contre au moins 2,5 % pour le gouvernement.

Les défaillances d'entreprises ont progressé de 7 % à fin août cette année, ce qui est le symptôme d'une croissance inférieure à 2 %

... analyse Philippe Brossard, d'Euler Hermes.

Aux USA, principale locomotive du monde, ce n’est pas d’une simple crise «financière» ou «immobilière» dont il est question ce que l’on voudrait nous faire croire. Il s’agit d’une crise majeure car il est de nouveau question de krach et de récession (cf. Le Monde du 16 septembre 2007) pour les années à venir ce qui confirme que l’économie US ne vivait effectivement que sous perfusion financière. Et, quand les flux financiers n’irriguent plus l’économie, la machine s’arrête. Les bourgeois en ont très peur comme l’écrit Daniel Cohen dans un article du Monde du 28 août 2007. «On aimerait meilleur choix: 1929 aujourd’hui ou demain». Donc pour Daniel Cohen, il vaut mieux intervenir aujourd’hui, pour reculer à demain une crise du type de la crise de 1929. Mais une intervention, veut dire injecter de l’argent dans les circuits - chose qu’il ne souhaiterait, pas dit-il par ailleurs- ce qui veut dire aggraver immédiatement les déséquilibres pour demain et le retour de nouveaux krachs financiers du même genre.

Nous ne pouvons et ne devons rien attendre de la part du capitalisme et de ses sbires qui nous gouvernent. Nous seront obligés de lutter si nous voulons arrêter la machine infernale qui ne fait que réduire de plus en plus nos moyens de subsistance. Il est impossible de le réformer comme nous le constatons régulièrement et il est inutile d’écouter les sirènes syndicales qui nous font croire qu’il est possible de négocier pour obtenir quelque chose. Le capitalisme est mortel comme toutes les sociétés qui l’ont précédé dans l’histoire et aujourd’hui il est soumis à une crise économique. Pour survivre il se doit de nous exploiter chaque jour un peu plus. C’est pourquoi nous ne pouvons faire l’économie de la lutte.

B&P

(1) Il y a eu pourtant de nombreuses luttes et grèves mais elles étaient toutes plus difficiles à mener et surtout sont restées isolées. Citons les luttes: de l’automobile chez PSA-Citroën à Aulnay, à Airbus, chez Véolia, à la FNAC, les nettoyeurs à la gare d’Austerlitz, à l’entreprise Florence et Peillon de Vaulx-en-Velin, dans près de 200 communes d’Île-de-France, les éboueurs et les chauffeurs de la Sita, à Fos-sur-Mer avec un blocage de 18 jours du port autonome de Marseille, et les grèves des sans-papiers à Buffalo Grill, etc...

(2) N’y a-t-il pas un parallèle frappant à faire avec la situation actuelle?