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Accueil ›Élections politiques Italiennes: rien de plus déprimant dans un désert d'idées et de perspectives
Dans un tel scénario de misère politique et programmatique bourgeoises, ne pas voter aurait été un devoir, mais ce n'est plus suffisant.
Les cartes sont jouées. Sur le plan technique, très peu à dire. Les forces sortant gagnantes de l'exercice sont le Mouvement 5 Étoiles (M5S) et la Lega de Matteo Salvini. Le grand perdant, le Partito Democratico de Renzi, sort de la confrontation électorale les os brisés. À l'heure actuelle, aucun gagnant n'a de majorité, alors un deuxième tour de manège se joue autour d’alliances possibles. Les deux gagnants promettent de ne pas s'allier aux vieux partis "détruits", mais du coin de l'oeil ils regardent autour. Pas grande possibilité d'alliance, de conséquence consigner un gouvernement technique à l'un où l'autre des gagnants, Salvini où bien Di Maio, où meme à Gentiloni pour une durée de six mois, avec une nouvelle loi électorale et tout retour aux urnes pour un autre tour de manège.
Les souverainistes et les populistes, qui ont mis l’accent sur la peur et l'autonomie, ont gagné tandis que le Partito Democratico s'est effondré misérablement. Les flux électoraux disent que les votes fuyant le parti de Renzi ont pris le chemin du Mouvement 5 Étoiles (M5S) et de la Ligue. Serait-ce la cause de la défaite de la soi-disant gauche, ou y a-t-il d'autres raisons?
Le fait est que les temps ont changé. Le capitalisme n'est plus ce qu'il était, le prolétariat non plus, et les forces politiques qui le représentaient, ou qui croyaient le faire, se sont adaptées au nouvel état des choses. Le capitalisme rencontre présentement de grandes difficultés pour poursuivre son parcours de valorisation. La spéculation, ou la tentative d'obtenir des profits plus rentables en dehors des mécanismes de production, crée bulles sur bulles en retirant des capitaux de l'économie réelle. La conséquence est sous les yeux de tous: crises économiques, crises financières, guerres, tensions internationales, bombardements sur des civils, destruction de l'environnement, etc.
En plus d'être divisé en dizaines de catégories de sous-traitance, le prolétariat a perdu ses «cathédrales» productives. La décentralisation, la relocalisation à la recherche de salaires plus bas, ont d'abord détruit «l'unité prolétarienne», puis l'ont appauvrit sur le terrain idéologique. Au fil du temps, la chute des mythes a été ajoutée au processus de décomposition de la classe: l'effondrement de l'URSS, la désillusion de la guerre du Vietnam; le monstre chinois qui, du «deuxième phare» du communisme mondial, est devenu son contraire, le pays capitaliste le plus féroce avec sa force de travail et celle des pays géographiquement proches.
Dans ce scénario, la soi-disant gauche a été submergée par des événements nationaux et internationaux. Sur le plan intérieur, non seulement le capitalisme ne pouvait pas accorder les miettes de ses profits de plus en plus maigres au prolétariat, mais il a été forcé d'attaquer les conditions de vie et les conditions de travail de millions de travailleurs, que « le développement » du capitalisme a peu à peu transformé en travailleurs surexploités, en chômeurs et en travailleurs précaires. Les syndicats traditionnels cherchaient la compatibilité avec le système, venant cogérer les salaires avec le patron. Les partis de la gauche traditionnelle, le Parti Communiste Italien en tête, accablés par des phénomènes qu'ils étaient incapables de comprendre, et encore moins de gérer, sont poussés en avant comme des cailloux traînés par un courant trop fort pour leur faible poids. Les avant-gardes soi-disant antagonistes
(le nom en dit déjà long sur leur stratégie politique), regardent avec nostalgie le passé, dont ils n'ont jamais tiré les leçons, plutôt que vers le futur.
C'est à partir de là que nous devons commencer à comprendre la signification de la énième défaite de cette équipe qui croit, nous ne savons pas en quelle qualité, appartenir encore à la gauche. Le problème n'est pas Salvini et Di Maio, que la bourgeoisie utilise pour l'instant pour garder ensemble les fragments du système, mais la disparition de la gauche et de ses appendices mous. De cette gauche autretemps réformiste, et de celle qui, du moins en partie, ancrée dans la tradition de la Révolution d'Octobre, poursuivit ensuite sa course dans le ciel stalinien, proposant la nationalisation habituelle et la nationalisation des banques, sans jamais toucher au cœur du capitalisme, à la relation entre le capital et le travail.
Cette gauche est morte parce qu'elle a été aspirée dans les mécanismes économiques et politiques de la bourgeoisie. Le phénomène ne s'est pas produit seulement en Italie mais dans la moitié de l'Europe et dans d'autres pays occidentaux. Elle est morte parce qu'elle a abandonné le chemin de la révolution et de l'anticapitalisme depuis les années 1920. Elle est morte parce qu'elle a nié son passé, la raison pour laquelle elle est née. Elle est morte parce qu'elle ne pouvait même pas résister à l'impact des crises du capitalisme, pour lesquelles, cependant, elle s'est avérée être la médecine la plus efficace, appelant le prolétariat à donner son sang au capitalisme souffrant au moment de son plus grand besoin. Elle est morte parce qu’après maintes trahisons, son électorat – politiquement humilié, sans un minimum de perspective politique de classe, sans alternatives au système qui l'exploite – s’est dirigé là où le désespoir politique l’attendait.
Pour les communistes, pour les révolutionnaires qui depuis des décénies dénoncent cette décadence du système et la nécessité de le surmonter, le refus du manège électoral est une condition nécessaire pour s'eloigner du système mais il n'est absolument pas suffisant. Ce n'est pas en s'opposant dans l'urne aux différents Salvini, Di Maio et Renzi qu'on peut resoudre les problèmes de l'exploitation et des guerres; mais pas non plus en se tournant vers un abstentionnisme qui pue la résignation et un désenchantement stérile. Ce n'est pas avec la carte électorale qu'on puisse abattre le capitalisme et sa barbarie.
Ce n'est pas avec un “X” qu'on puisse défaire le noeud qui lie la relation exécrable entre capital et travailleurs. Ce qu'on a besoin est l'unité de classe, de travailler politiquement pour la reprise de la lutte de classe, pour renforcer son parti politique. Autrement, des millions d’autres cartes électorales rentreront dans les urnes et avec elles, d’autres partis bourgeois vont alterner les gouvernements techniques ou politiques mais toujours sur les épaules de ceux qui font tourner ce carrousel : le monde du travail qui produit profits, marchandises et services pour la bourgeoisie qui, quand elle se trouve en difficulté, nous appelle à la “grande consultation démocratique ” pour changer de timonier, mais ceux qui restent pour ramer sont toujours les memes esclaves.
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