Les élections au Canada : la classe capitaliste à la hâche

Le 28 avril marque une autre élection, mais rien ne change pour la classe ouvrière. Avec chaque élection, les politiciens promettent tout et ne donnent rien à la classe ouvrière. Cette élection, les tarifs, la perte d’emploi et la dépression économique fournissent des munitions politiques à tous les partis pour s’attaquer les uns les autres. Chaque parti fait de son mieux pour plaire à la classe ouvrière alors qu’ils promettent tous d’atténuer la crise de capital, apparemment par changer des couleurs politiques. Chaque parti capitaliste représente des idéologies différentes mais ils sont unis en ce sens qu'aucun d'entre eux ne représente la classe ouvrière. La classe ouvrière fait face à l’assaut des retombées économiques des tarifs de Trump et une économie stagnante depuis plusieurs décennies, exaspérée par COVID-19. Les ouvriers doivent gérer une hausse de loyer et des prix des maisons lorsque les salaires réels tombent à cause de l'inflation, et ils sont de plus en plus dépendants des banques alimentaires pour obtenir les moindres nécessités de base. Aucun parti capitaliste ne résoudra ces problèmes, aucun parti capitaliste ne représente la classe ouvrière, et le parlement capitaliste n’est pas l’endroit pour la lutte de la classe ouvrière.

Réductions d'impôt

Du NPD aux conservateurs, chaque parti propose des réductions d'impôt sur des groupes de revenu différents comme façon d’obtenir les votes de la classe ouvrière. Les conservateurs promettent des réductions d’impôt pour seulement les aînés à faible revenu, le NPD promet des réductions d’impôt pour la “classe moyenne”, et les libéraux réalisent déjà leur réduction à la taxe sur le carbone. Chacune de ces réductions d’impôt est une tentative pour rallier la classe ouvrière, mais ils s’élèvent seulement à quelques dollars additionnels à la fin de l’année. Cette petite somme d’argent à la fin de l’année n’arrive même pas à compenser les ouvriers pour les pertes d’emploi et l’inflation qui rongent leurs salaires. Les allégements fiscaux sont une façon pour l'État de promettre plus d’argent aux ouvriers à la fin de l’année tout en ne pas vraiment hausser les salaires. Les allégements fiscaux a un coût aussi, car ils permettent n’importe quel futur gouvernement d’éroder l’État providence et réduire le financement pour les services sociaux, afin de sauver quelques maigres profits.

Création d’emplois

Chaque parti prétend qu’il va créer des emplois pour les ouvriers par encourager la construction via telle ou telle initiative politique. En réalité, le but est de maintenir la spéculation de l’immobilier par permettre l’État d’avancer le cycle. Aucun parti semble hésitant à éliminer les restrictions pour construire des nouvelles infrastructures, typique lorsque le taux de profit est en chute et il y a une course pour rapidement gagner des nouveaux projets d’investissement de capital et étendre les bulles de spéculation. Éliminer les restrictions autour des lois de construction accéléra sûrement la cadence pour les ouvriers de construire des maisons mais le but final est de protéger le capital de la nation.

Éliminer les restrictions affectera aussi l'environnement lorsque le développement s’étend au Grand Nord pour de plus en plus de minéraux. Pour rester compétitif sur le marché global et accélérer les opérations minières, les restrictions devraient être éliminées, quelque chose qu’aucun parti hésite à faire. Les ouvriers n'ont rien à gagner de n’importe quel de ces plans, tous qui offrent aux ouvriers du travail plus rapide, des pires conditions de vivre et travailler, et la détérioration du climat.

Le nationalisme canadien

Le nationalisme canadien a pris un élan ces derniers mois grâce aux tarifs de Trump: les ouvriers sont encouragés d’acheter seulement des produits canadiens, et de voter pour des patriotes canadiens aux bureaux de scrutin. Les politiciens jouent sur ce nationalisme pour obtenir des votes, présenter leurs rivals comme pro-Trump pour présenter eux-mêmes comme vrai ami à tous les canadiens. Le nationalisme essaie d’unir tous les classes dans une nation. Le nationaliste pense qu’ils ne sont pas des capitalistes et des ouvriers, ils sont tous des canadiens! Le nationalisme masque la lutte des classes en créant une illusion de solidarité entre les classes, et en présentant les ouvriers des pouvoirs capitalistes rivaux comme ennemis. Le nationalisme doit être opposé sous n’importe quelle forme. Nous devons lutter comme une classe, car cela est notre position objective, pas nos nationalités!

Contre l’électoralisme! Pour la lutte des classes!

La classe ouvrière n’a aucun ami dans n’importe quel parti capitaliste. Quel que soit le parti qui triomphe dans la prochaine élection fédérale, ou n’importe quelle élection ici ou à l’étranger, les conséquences pour la classe ouvrière sont les mêmes: l’exploitation, la misère, et la mort. Quel que soit la forme de politique capitaliste, bien qu’il soit à la droite ou à la gauche, les slogans des partis rivaux tous s’alignent pour dire en même voix: “Le pire danger à vous est l'envahisseur étranger. Nous, vôtres gentils chefs capitalistes, sommes vôtres sauveurs.” Les ouvriers doivent comprendre que leur pouvoir ne peut pas être exercé par des parlements ou gouvernements capitalistes, mais plutôt par leur lutte indépendante comme une classe. Pour faire ça, la classe ouvrière doit former son propre parti. Un parti de la classe ouvrière n’est pas un parti parlementaire; comme le dit Damen: “Le parti révolutionnaire ne singe pas en cela les partis de la bourgeoisie, mais il obéit à la nécessité d’adapter sa structure organisationnelle aux conditions objectives de la lutte révolutionnaire.” Même si nous ne sommes pas le parti de la classe, nous commençons de grouper les ouvriers les plus conscientes pour construir ce parti; un parti, comme le dit Damen, qui ne “singe” pas les partis bourgeoises en participant au parlement ou en offrant des demandes réformistes, mais qui avance la lutte de classe et qui travaille parmi la classe pour que les ouvriers eux-mêmes puissent saisir le pouvoir et renverser le capitalisme.

Sunday, May 11, 2025