Salve de départ - Notes Internationalistes et la guerre

Cette édition spéciale de Notes Internationalistes est tout entière consacrée à la situation de guerre et de tensions impérialistes ayant cours dans le monde. Napoléon Bonaparte a autrefois commenté que:

La saignée entre dans les combinaisons de la médecine politique.

Plus tard, le général prussien Carl von Clausewitz écrira que:

La guerre est la simple continuation de la politique, mais par d’autres moyens.

Pour nous communistes internationalistes, la continuation de la politique impérialiste implique des saignées régulières et copieuses.

La guerre est le tribut que l’humanité doit payer pour n’avoir pas encore pu et su se débarrasser du fléau de la barbarie capitaliste. Encore une fois, les prolétaires se voient retirer des mains l’outil pour se faire imposer le fusil. Encore une fois on nous propose le carnage plutôt que l’entraide, la haine au lieu de la fraternité, les champs de mines de préférence aux champs en fleurs, la culture de la mort à la place de la culture tout court... Il paraît que nous n’avons guère le choix. Le capitalisme nous assure que la seule voie qui s’offre à nous est celle de la patrie. Les prêtres, les imams et les rabbins nous promettent le salut par la religion. Les pacifistes, pour paraphraser le grand Blanqui, se résignent à des promenades ridicules dans les rues et à des actions "symboliques" tandis que les gauchistes souhaitent comme toujours nous faire massacrer au profit des bandits impérialistes dits secondaires. Enfin, les pitres du syndicalisme se contentent de sonores et ronflantes phrases d’avocats et d’avocates.

N’oublions pas que la race des vampires est aussi celle des caméléons. (1)

Mais à la fin, que peut-on faire pour enrayer le cours à la guerre, conjurer la saignée monstrueuse qui se prépare, écarter les marchands de canons et se débarrasser d’un système qui sème la mort dans ses colonnes de profits comme s’il semait le blé dans les sillons de notre Mère la Terre? La révolution est une affaire de masses. Il n’y qu’une force sociale pouvant résoudre l’énigme d’une histoire humaine enfin humanisée. Cette force, c’est le prolétariat international, n’en déplaise aux raclures réformistes des fonds de poubelles de la classe dominante. Nous faisons appel à ce géant encore engourdi, assommé par le poids du travail. Camarades, il est grand temps de secouer le grand manteau de la misère noire qui s’abat sur l’humanité. Entraidons-nous! Débarrassons-nous de cette engeance qu’est la bourgeoisie ainsi que ses laquais! Inspirons-nous des vers du grand poète allemand Goethe:

Tu dois dominer et gagner,
Ou bien servir et perdre.
Souffrir ou triompher,
Être l’enclume ou le marteau.

Camarades, quiconque ne veut être l’enclume doit effectivement être le marteau! Il ne tient qu’à nous d’être le marteau qui brisera enfin l’infernale machine de guerre, d’être la masse providentielle qui fracassera une fois pour toutes les chaînes de notre exploitation. C’est là le contenu de notre époque. C’est la mission de notre classe. C’est surtout camarades, la condition de notre survie...

Voilà pourquoi aujourd’hui, plus que jamais, nous lançons notre appel séculaire à nos frères et à nos sœurs de classe: Prolétaires de tous les pays, unissons-nous!

Victor

(1) Blanqui (Louis Auguste) 1805-1881, révolutionnaire français connu sous le nom de "l’Enfermé", il passa 36 années de sa vie en prison pour son activité communiste.