Assez des sempiternelles « journées d’action » syndicales ! Organisons-nous de manière indépendante pour étendre et généraliser la lutte !

Nous publions ci-dessous le tract que nous diffuserons à l'occasion de la journée de grève interprofessionnelle du 2 octobre

Les partis de gauche ont voulu faire passer le départ de Bayrou pour une première victoire. Les directions syndicales, quant à elles, ont gagné du temps en prétendant laisser une chance au nouveau premier ministre Lecornu et lui ont fixé un ultimatum, qui n’a, ô surprise, rien donné. En réalité, un pantin a succédé à un autre et sans une lutte radicale du prolétariat, la bourgeoisie nous imposera toutes les mesures qu’elle jugera nécessaires pour rétablir les comptes publics et la compétitivité de l’économie nationale.

Les promesses des uns et des autres, qui se rêvent tous en nouveaux « fonctionnaires du capital », ne doivent plus nous tromper : partout dans le monde les bourgeoisies quelque soit l’étiquette du gouvernement en place, ont lancé une offensive contre leur prolétariat pour défendre leur capital national dans le contexte d’une concurrence mondiale exacerbée par la crise majeure et structurelle que traverse le capitalisme. Cela se traduit par des attaques visant à intensifier le travail et à réduire les dépenses sociales, mais aussi par la préparation idéologique et pratique à d’éventuelles guerres.

Pour répondre à cette offensive, le prolétariat ne peut faire confiance ni aux différents partis bourgeois, ni aux syndicats qui ont montré depuis longtemps qu’ils étaient les alliés fidèles de l’État et du capital.

Le prolétariat ne doit pas non plus tomber dans le piège du gauchisme avec ses méthodes et postures pseudo-radicales. Les feux de poubelle, les vitrines brisées et les affrontements stériles avec les flics, aussi réjouissants puissent-ils paraître, ne constituent pas l’expression de notre force et par conséquent un modèle à suivre et à amplifier mais bien celle de notre impuissance. De même, le blocage peut être une stratégie valable mais il ne peut suppléer la grève. Les incantations au blocage total ne sont que le pendant de celles à la grève générale. Nous devons construire un rapport de force en organisant les grèves les plus massives possibles. Les syndicats ont transformé la grève en journée inoffensive, c’est à nous d’en refaire une arme de classe pour frapper le patronat et l’État.

Pour défendre nos conditions de vie et de travail, renouons avec les méthodes et les objectifs de classe :

  • Créons des organismes territoriaux indépendants (comités de lutte, AG …) ouverts à tous les prolétaires et prenant en charge tous les besoins de la lutte (caisses de grève, défense contre la répression etc)
  • Cherchons à étendre et généraliser les luttes en envoyant des délégations massives vers les entreprises et administrations proches
  • Refusons tout sacrifice pour l’économie nationale ou le bon fonctionnement des entreprises.
  • Refusons tout nationalisme et tout soutien à un camp ou à un autre dans les conflits impérialistes
  • Exigeons des augmentations de salaires., pour compenser notamment l’inflation des dernières années
  • Revendiquons des réductions du temps de travail à salaire égal.

Dans les luttes qui nous attendent, nous aurons besoin d’un parti à l’échelle mondiale, distinct et opposé à tous les partis existants, pour nous guider dans les affrontements décisifs. La constitution de ce parti communiste international nécessite un long travail de préparation, auquel nous nous attelons dès aujourd’hui, afin d’être opérationnel le moment venu.

La bourgeoisie nous entraîne vers l’abîme, ripostons par la lutte ouverte et indépendante de classe !

GRI
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Tuesday, September 30, 2025