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Accueil ›Bosnie - Nation ou classe ?
Cela ne pourra durer bien longtemps, mais il y a quelque chose de positif dans les luttes qui ont commencé en Bosnie la semaine dernière.
La question initiale était la privatisation de cinq usines dans le canton de Tuzla: à Dita , Polihem , Poliolhem , Gumara et à Konjuh. Les privatisations dans le passé ont été suivies par des fermetures. Ce n'est pas rare que dans l'ex-Yougoslavie le facteur qui déclenche les choses soit la réponse excessive de la police.
La répression policière en général a été vraiment sévère et a été l'éléments déclencheurs des émeutes. Il existe de nombreuses vidéos montrant la police battant des personnes, leur jetant des pierres ou les précipitant dans la rivière (1).
Ce fut la goutte d'eau
Le 7 Février, la Bosnie était prête a se mobiliser contre le gouvernement corrompu, le chômage et la situation sociale en général. La situation a éclaté puis les masses sont sorties dans la rue. A Tuzla, la police s'est rendue aux manifestants, déposa ses boucliers, ses casques et ses matraques ; les masses prirent d'assaut les bâtiments. Les manifestants ont brûlé le siège de l'Assemblée de la ville de Tuzla et la cité administrative (2).
A la suite de ces manifestations, le premier ministre local a offert sa démission tandis qu'un ensemble de demandes ont été incorporées dans une «proclamation» du « plénum» des «travailleurs et des citoyens du Canton de Tuzla». Cette proclamation a annulé les privatisations puis les usines ont redémarré. Cette dernière prévoit ensuite l'égalité de salaire des fonctionnaires avec celui des travailleurs, un nouveau gouvernement de technocrates dont le travail serait suivi hebdomadairement par tous les «citoyens intéressés», le contrôle des services de police, et l'arrêt du paiment des salaires des ex-ministres (3).
Nous pouvons dire aujourd'hui que telle ou telle mesure de la liste n'est pas très prometteuse mais elles font beaucoup écho à celles que la Commune de Paris avait essayé de mettre en œuvre il y a 150 ans. Et nous devons rappeler aussi que ce sont les premières mesures du mouvement dans un pays qui, il n'y a pas si longtemps, a été étouffé par la guerre civile, le nettoyage ethnique et l'intervention impérialiste (4).
Il n'y est fait aucune mention du nationalisme alors qu'il se développe dans la direction de l'autonomie de la classe ouvrière. Or il pourrait être aussi bien détourné par une autre fraction capitaliste qui exigerait seulement une réforme du système politique. L'histoire récente a jusqu'ici montré cette dernière éventualité mais, à un certain point, l'histoire tourne aussi, nous ne pouvons pas exclure le développement d'un mouvement indépendant de la classe ouvrière. Certaines promesses sont présentes.
A Mostar, les manifestants ont pris d'assaut et incendié le siège du gouvernement du canton de l'Herzégovine-Neretva. Après cela, ils ont brûlé en lançant des cocktails Molotov le siège de l'administration de la ville, celui du syndicat démocratique croate et celui du parti de l'Action démocratique_ (SDA). La police n'est pas intervenue parce que, dans les derniers mois, le directeur de la police régionale n'a pas été désigné, c'est la seule personne qui peut activer des forces spéciales. Dans ces manifestations, ont participé des manifestants des "deux côtés de la rivière" (c'est à dire, les Bosniaques et les Croates).
cf. encore, Juraj Katalenac
Les parties dont les bureaux ont été attaqués sont connus pour leurs positions nationalistes et le fait que non seulement les Bosniaques et les Croates, mais encore les Serbes de Banja Luka se sont également impliqués, est aussi prometteur. Nous avons récemment écrit au sujet de l'impasse du nationalisme en Ukraine ! Après l'effondrement de l'appareil d’État capitaliste stalinien et les guerres qui l'ont suivi dans les Balkans au cours des années 1990, l'Europe de l'Est, dans son ensemble, est devenue presque synonyme d'un nationalisme enragé avec la caractéristique du nettoyage ethnique. Il n'y a rien de pire qu'une guerre sanglante pour renforcer les opinions nationalistes et les différences. Il n'y a rien de mieux que le nationalisme, le racisme et le chauvinisme pour effacer la solidarité élémentaire de ceux qui travaillent côte à côte et au même niveau. Les classes dirigeantes jouent partout la carte nationaliste pour détruire toutes les notions de solidarité de classe. Ainsi, les récentes émeutes en Bosnie se démarquent. Elles démontrent que toute la propagande dans le monde ne peut pas étouffer le génie de la classe dans une bouteille, une fois que la crise et ses effets se généralisent .
La crise économique en Bosnie
La Bosnie est confrontée à une énorme crise économique. Le modèle économique de la Bosnie est basé sur des entrées de capitaux, mais après que la bulle spéculative ait éclaté en 2008, ils se sont presque arrêtés. Juraj Katalenac résume la situation .
Lorsque nous parlons de la Bosnie, les gens généralement sacralisent les problèmes liés à l'identité nationale, alors qu'ils "oublient" la question sociale. La Bosnie connaît une très grave crise économique, fortement renforcée par les mesures d'austérité et la flexibilité du marché du travail, avec les problèmes bien connus des privatisation de 1990 et un chômage incroyablement élevé (44% des travailleurs sont au chômage !). Un nombre élevé de travailleurs ne reçoivent pas de salaire. La privatisation des entreprises dans les pays ex-yougoslaves les ont généralement entraînées au bord de la faillite ; les travailleurs perdent leur emploi. Les nouveaux propriétaires ne sont pas intéressés à investir dans ces entreprises, ils souhaitent seulement "aspirer" le capital et l'excédent le plus vite possible.
Le niveau de haine de classe contre les patrons et les politiciens qui se sont enrichis sur la misère de la classe ouvrière est énorme. Après les émeutes, la classe dirigeante n'a pas tardé à réagir.
Ces émeutes n'ont pas seulement réveillé les travailleurs de la Bosnie, elles ont aussi réveillé la bourgeoisie. Elle y a vu un mouvement authentique contre elle, un mouvement fondé sur la question sociale et plus un mouvement de classe que nationaliste. Elle a dû intervenir le plus rapidement possible.
Le Premier ministre a démissionné, puis la machine de la propagande de tous les politiciens nationalistes est entrée en plein essor, dénonçant les émeutiers et tentant d'inciter les groupes les uns contre les autres. Selon les dirigeants (croates, bosniaques ou serbes), c'était un complot, soit de l’UE ou des États-Unis, soit Bosniaque voulant un État plus centralisé que la version fédérale post-Dayton. L'assaut des médias ne doit pas être sous-estimée dans la neutralisation du mouvement et sa propagation, mais la situation économique dans l'ex-Yougoslavie est maintenant partout urgente. La classe dirigeante aura du pain sur la planche pour maintenir son offensive nationaliste. Le graffiti apparu dans Tuzla: "Mort à tous les nationalistes" est un signe, mais il y en a d'autres.
... Tandis que le vice-président serbe a publié des appels au calme, le syndicat de la police de Belgrade a publié une déclaration montrant de la sympathie pour les manifestations sociales en Bosnie et affirmant qu'un scénario similaire est possible en Serbie, "où il y a aussi beaucoup de démunis, de chômeurs et de travailleurs ne recevant pas de salaires et la corruption à tous les niveaux ainsi que des manipulations politiques des citoyens". Il a menacé de se joindre à des manifestations si elles apparaissaient en Serbie. Cela devrait être pris très au sérieux, compte tenu des luttes des travailleurs à Kraljevo et à Vranje qui ont bloqué l'autoroute le 12 février (5).
Le Mouvement des Plenums
Pendant ce temps le mouvement se propage en Bosnie via les plénums. Il a commencé il y a 5 ans avec les étudiants croates, mais maintenant des plénums surgissent partout dans les villes de Bosnie. Que sont les plénums ? Selon un militant:
C'est une assemblée de tous les membres d'un groupe. Il s'agit d'un espace public de débat. Il n'y a pas de dirigeants ou d'interdictions. Les décisions sont prises publiquement .... Un plénum n'est pas un parti politique, ou une ONG, ou une association de personnes. Un plénum est la vrai, et seule démocratie (6).
Il ne fait aucun doute qu'il représente quelque chose de nouveau. Quelque chose comme la démocratie prolétarienne comme nous aimerions la voir.
C'est un développement extraordinaire. Chaque jour, depuis le début des manifestations, des milliers de citoyens de Tuzla, de Mostar, de Sarajevo, de Travnik, de Zenica, et d'autres villes se réunissent dans des lieux publics, où ils se relaient pour s'adresser aux citoyens attentifs. A la fin de chaque réunion, une liste de demandes concrètes est rédigée et votée. Chaque personne a une voix. Il n'existe aucune raison de s'abstenir. Jusqu'à présent, les représentants du gouvernement ont démissionné dans quatre cantons alors que de nouvelles structures dirigées par des citoyens se développent à travers les plenums (7).
Cependant, ils ne sont pas encore cohérents et consistants. Ils ont mis en avant une idée contradictoire: que les technocrates dirigent le gouvernement mais n'en soient pas tenus responsables. Cela ressemble à l'idée de " spécialistes " que les bolcheviks avaient introduite pendant la guerre civile de 1918 à 1921. Les experts sont utiles pour donner des conseils et encadrer, mais leur donner un pouvoir de décision compromet les organes de masse de la démocratie (dans ce cas: les soviets). Les assemblées doivent être à la fois souveraines et l'exécutives ; elles doivent déléguer des responsables et les contrôler. Il y a d'autres dangers qui menacent le "mouvement des plénums". Nous avons déjà vu que les origines du mouvement réside dans la grève de cinq usines, or dans certains cas dans les plénums les demandes de ces travailleurs pourraient être reléguées en fin d'ordre du jour ou tout à fait oubliées. L'idée que tous les plénums nettoient la «démocratie» pour les «citoyens» et ne bougent pas vers un nouveau monde social et économique comme un mouvement politique poussée par des forces puissantes. De même parmi les dangers, il y a l'Union européenne et les médias occidentaux. The Economist s'est félicité de la «modération» des organisateurs des plénums (nous dirions impressionnante auto-organisation), mais a ensuite publié ce qui ressemble à un avertissement.
... Si les nouveaux dirigeants émergent et s'ils se concentrent sur des demandes réalistes, quelque chose peut vraiment changer (8).
En bref , une fois qu'ils se seront prosternés devant le capitalisme international, qu'ils auront accepté une plus forte privatisation, donc des pertes d'emplois, et puis en revindront à laisser les "leaders" gérer les affaires au nom du capital international. Il ne fait aucun doute que le mouvement des plénums a posé une question, mais c'est seulement la classe ouvrière dans le mouvement qui pourra y répondre. Les travailleurs de Bosnie ne doivent pas être pris en otage par le mensonge répété qu'une «meilleure démocratie» pourrait améliorer leur sort. Il n'y a pas de « meilleure démocratie » sans abolition de la société de classe et l'établissement d'une société fondée sur les besoins réels. Il n'y a pas d'émancipation pour nous sous le capitalisme*.* Les travailleurs de Bosnie possèdent leur propre programme politique pour l'autonomie de classe. A long terme, la classe ouvrière de Bosnie peut poser les choses - le reste de la classe ouvrière du monde entier doit partout relever la bannière de la guerre de classe.
Le 21 février 2014 - Jock(1) Cf. Juraj Katalenac sur libcom.org . Beaucoup d'informations factuelles proviennent de ce document.
(2) Juraj Katalenac op cit.
(3) La proclamation: europe-solidaire.org
(5) Op. cit. Pour plus d'informations voir Kraljevo: bhprotestfiles.wordpress.com
(6) Damir Arsenijević, “What is plenum?”.
(7) Edin Hajdarpasic aljazeera.com
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