Aux ouvriers et aux ouvrières en grève de Bathium

Le seul bruit qu'un patron peut entendre, c'est le silence des machines à l'arrêt

Les défaites ouvrières à Mapei, de Kronos et de Rio-Tinto Alcan nous l'ont appris, une grève où la production continue ne peut que mal finir pour les travailleurs et les travailleuses. La production doit être arrêtée coûte que coûte, cela ne peut être fait de manière durable que par votre volonté, par des lignes de piquetage dures.

Bien-sûr, rien n'est gagné quand la production est bloquée, une injonction plus tard et toute l'usine redémarre, la loi est du côté des boss de toute façon. Se dire qu'à soixante, on a une chance contre la police et les tribunaux capitalistes, effectivement, c'est pas réaliste.

Cependant, il y a des moyens de faire grandir nos rangs. Premièrement, vous êtes entourés d'autres usines, d'autres entreprises, pourquoi ne pas aller parler avec les travailleurs et les travailleuses de ses entreprises ? Leurs demander c'est quoi leurs problèmes quotidiens ? Si ça parle de grève dans leurs entreprises ? Se doter d’un organe de lutte commune ? Avoir une assemblée générale commune pour se parler, se mettre en grève tous ensemble ? Élire nos délégués ? Oui, ça ne respecte pas le code du travail, et alors ? Pensez-vous que les patrons font des lois qui peuvent nous aider ? Respecter la légalité bourgeoise, c'est se tirer dans le pied.

Nous aussi on peut vous aider, nous pouvons rassembler quelques dizaines personnes pour vous aider à bloquer l'usine, voir le faire à votre place une ou deux fois pour secouer le patron pendant que vous vous reposez. Bolloré a une filiale au port de Montréal, on peut vous aidez à aller brasser la cage là-bas, ou si vous avez besoin d'autres choses, faites nous le savoir.

Ce qui est sûr, c'est que la classe ouvrière, les prolétaires, ceux et celles qui subissent la volonté des patrons, les déboires de leur économie capitaliste sur laquelle nous n'avons rien à dire, doivent s'organiser. Si on veut un jour avoir plus que des augmentations de salaire qui seront grugées par l'inflation, plus que le choix entre des usines polluantes ou le chômage, plus que le choix de travailler la majorité des heures de notre vie pour un patron et des actionnaires; il faudra se donner une organisation politique à nous. Un parti politique non parlementaire, qui regrouperait les travailleurs et les travailleuses les plus déterminéEs, par-delà les frontières nationales et les secteurs, pour se débarrasser du système capitaliste, imposer une gestion démocratique de l'économie, pour se donner notre État à nous, qui répond à nos besoins. Le Groupe internationaliste ouvrier veut bâtir cette organisation, si c'est aussi votre souhait, entrez en contact avec nous.

Groupe internationaliste ouvrier, Montréal
Monday, June 2, 2014