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Accueil ›Syndicalisme d'affaires ou l'affaire des syndicats?
Le 28 mars 2002, les Travailleurs Unis de l'Automobile (TUA) firent parvenir une lettre au principal négociateur patronal pour l'usine Accuride à Henderson au Kentuky "reniant tout intérêt à représenter les salarié-e-s" de cet endroit. Cette lettre mettait fin à vingt ans de représentation syndicale à l'usine. Les 400 travailleurs et travailleuses en cause n'avaient reçu aucun avis de cette décision de la part du syndicat qui devait les servir et les représenter. Ils étaient en lock-out depuis 4 ans parce que les TUA n'ont jamais même essayé d'obtenir la solidarité de leur membership considérable dans d'autres usines. Par ce geste et par l'élimination de fait de tout fonds de grève, le syndicat a effectivement cassé la lutte et contribué à ruiner la vie des 400 prolétaires qui avaient fait l'erreur tragique de lui faire confiance.
En ce mois de novembre, il y a presque 7 mois que les 2200 travailleurs et travailleuses de Vidéotron, une compagnie de communications québécoise, sont en grève. La lutte porte sur le transfert prévu de 664 employé-e-s à Entourage Solutions, une autre compagnie de communication. Ces camarades perdraient alors plus de 30% de leur revenu et tout leur fonds de pension. Ce projet de transfert fait suite aux pressions que le fonds de pension gouvernemental provincial, La Caisse de dépôt et placement exerce sur Vidéotron, à l'effet de couper 30 millions en dépenses annuellement. Incroyablement, le plan d'action du syndicat a pour l'essentiel été de faire du lobby auprès de cette même Caisse et du gouvernement pour qu'ils 'raisonnent' la compagnie qu'ils contrôlent. Le syndicat semble même se réjouir de la nomination de l'ancien Premier ministre Lucien Bouchard à titre de nouveau négociateur principal de la compagnie. Pourtant, c'est le même Bouchard qui était le négociateur de l'État lorsque le gouvernement nationaliste sabra 20% des salaires des employé-e-s gouvernementaux en 1982. Alors que la FTQ fait preuve d'une foi touchante dans l'État capitaliste et ses laquais, elle n'a presque rien fait pour mobiliser la solidarité de ses propres membres et encore moins le reste de la classe ouvrière. Au contraire, d'autres travailleurs associés à la même Centrale et travaillant pour des sous-traitants continuent à oeuvrer pour la compagnie. En clair, ça veut dire que le syndicat 'scab' sur ses propres grévistes! Un dénouement positif de cette grève est très improbable et le restera à moins d'une reprise en main dramatique des travailleurs et des travailleuses et un véritable contrôle de la base sur la stratégie de lutte.
Ce ne sont-là que quelques exemples récents de syndicats exposant leurs véritables fonctions que nous identifions comme étant des organes d'État responsables du contrôle des prolétaires et l'endiguement de leurs luttes dans l'intérêt de la classe dominante. Ce travail s'effectue quelques fois de manière ouverte et brutale qui laisse pantois même leurs supporteurs gauchistes les moins critiques. Ce fut le cas en 1973 par exemple, lorsque les TUA lancèrent 1000 nervis à l'attaque des travailleurs engagés dans le 'Mack Ave. Sit-down strike' de Détroit. D'autres déploiements de force aussi dramatiques ont laissé leur marque sur l'histoire de notre classe. On a qu'à penser aux violentes opérations de maraudage dans l'industrie de la construction au Québec où la répression épisodique toute aussi violente des dissidences issues de la base pratiquée par un grand nombre de syndicats. Cependant, même lorsque des syndicats fonctionnent de façon plus transparente et avec des prétentions plus progressistes, ils en viennent inévitablement à jouer le même rôle que les unions ouvertement réactionnaires ou mafieuses.
Une vision historique
À leur naissance au XIXème siècle, les syndicats ont effectivement été utiles pour la défense des conditions élémentaires de vie et de travail de la classe ouvrière. Même s'ils n'ont jamais été révolutionnaires, malgré les illusions à cet effet d'une petite partie de la classe ouvrière, ils ont effectivement lutté pour une vie meilleure. C'est pourquoi ils ont initialement été proscrits et un bon nombre de leurs militant-e-s furent congédiés, arrêtés et même tués pour leurs activités syndicales. À travers les luttes et les sacrifices du prolétariat, les syndicats gagnèrent graduellement la reconnaissance légale de leurs droits d'association et de négociation. Mais la classe dominante avait ses propres raisons d'accorder cette reconnaissance. Ses représentants les plus clairvoyants avaient commencé à réaliser que l'interdiction des syndicats n'arrêtait pas les luttes ouvrières mais les rendait en fait plus dangereuses et plus violentes. La légalisation ne fit que stimuler les tendances modératrices déjà présentes dans l'organisation syndicale, par l'incitation à garder les luttes ouvrières à l'intérieur des limites de la légalité bourgeoise. Ainsi, à mesure que le capitalisme évoluait vers sa phase impérialiste, les syndicats se transformèrent progressivement pour devenir parti prenante de l'appareil de planification et de régulation de l'État. Ils existent essentiellement pour faire des ententes avec la classe dominante et contrôler le prolétariat. Les négociations se font dans le cadre de l'économie nationale capitaliste et donc il est normal qu'ils tendent à défendre cette économie.
Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, les syndicats ont suivi l'exemple des partis socialdémocrates chauvins et ont activement soutenu leur bourgeoisie respective dans le massacre de millions de prolétaires. Ils pratiquèrent la 'solidarité nationale' et semèrent toutes sortes d'illusions nationalistes dans le but de généraliser la militarisation du travail et les renonciations à l'usage de la grève. C'est pourquoi, dès la fin de la guerre, d'importantes organisations ouvrières révolutionnaires devinrent très critiques des syndicats. Ces derniers reprirent exactement la même direction lors de la Deuxième boucherie mondiale.
Analysant ce phénomène, notre courant international adopta la conclusion suivante à la fin de ce massacre:
Dans la présente période de décadence de la société capitaliste, le syndicat est appelé à être un outil essentiel dans la politique de préservation du capitalisme et assume donc les fonctions précises d'un organe d'État.
@Conférence sur les syndicats, Partito Comunista Internazionalista, 1947
Donc, depuis les tous débuts de la phase impérialiste du capitalisme, les syndicats ont constamment fait preuve de leur valeur pour la défense du système d'esclavage salarié. Au nom du réalisme économique et par le biais de la convention collective, ils sont les outils spécialisés à qui est confié la tâche d'intégrer au maximum la classe ouvrière dans la logique du capital. Leur 'business' c'est de faire avaler aux prolétaires les mise à pied, les restructurations, les revendications salariales 'réalistes' et tout ce qui permet un bon profit au patron.Avec la même logique nationaliste utilisée autrefois pour la mobilisation en faveur des massacres des dernières guerres, leur politique en temps de paix est de lutter pour des contrôles d'importations et le protectionnisme. Faut-il rappeler que la manif antimondialisaton de Seattle avait débuté par des syndicalistes qui déchargèrent de l'acier chinois dans le Puget Sound? Étrange conception de la solidarité ouvrière...
Le couvercle sur la marmite
Malgré leur usage occasionnel de la grève, les syndicats ont toujours comme objectif de contrôler les luttes ouvrières. À travers les années, ils ont raffiné l'art de promouvoir en apparence les intérêts ouvriers tout en sabotant dans les faits toutes possibilités de véritables succès. Même si la participation avouée aux structures étatiques et de collaborations de classes et la trahison ouverte des luttes sont les aspects les plus flagrants des politiques anti-ouvrières des syndicats, la vraie trahison commence à l'intérieur du lieu de travail même, par l'établissement de toute la codification et la reconnaissance des droits de gérance et la pratique de la médiation plutôt que la promotion de la lutte des classes.
En éparpillant les grèves, secteur par secteur ou industrie par industrie, en désamorçant et en embrouillant la lutte par des 'grèvettes' d'une heure et des 'journées d'action', en se servant du scrutin pour calmer les ardeurs, en préservant leurs fonds plutôt qu'agir en dehors de la légalité pour la défense des membres, en évitant les assemblées de masse, en isolant les luttes et en condamnant les grèves de solidarité, les appareils syndicaux tentent de s'assurer que la classe ouvrière ne puisse opposer une véritable résistance aux offensives patronales (1).
Confronté à près de cent années de trahison, l'argument gauchiste habituel est de reconnaître certaines de ces failles tout en promouvant soit la 'démocratisation' des syndicats actuels, soit la création de nouvelles unions progressistes ou révolutionnaires. La gauche capitaliste ne veut ou ne peut tout simplement pas admettre que c'est la fonction des syndicats aujourd'hui plutôt que les directions en place ou les affiliations organisationnelles qui déterminent leurs politiques réactionnaires. Toutes les tentatives de démocratisation par le changement de la direction ont été battues ou pire encore: la nouvelle direction s'est transformée en nouvelle bureaucratie. De la même manière, des tentatives récentes de construction d'unions 'radicales' en Europe et ailleurs ont clairement démontré qu'elles se plient très rapidement à la logique de la médiation contractuelle, c'est à dire qu'elles deviennent ce qu'elles dénonçaient. Il est clair que les syndicats euxmêmes sont devenus des rouages de notre exploitation.
Comment donc pouvons nous résister à l'offensive croissante contre nos conditions de vie et de travail? D'abord, puisse que c'est notre devoir de soutenir les revendications ouvrières contre les attaques bourgeoises, nous devons absolument exposer la vraie nature des syndicats. La lutte pour nos intérêts à court et à long terme doit aller au-delà et à l'encontre de la logique et la structure syndicale. Nous avons besoin de luttes, pas de syndicats! Ces luttes ne doivent pas être menées par des bureaucrates mais par des délégué-e-s élu-e-s et révocables, membres de comités de grève ayant à rendre des comptes à des assemblées de masse de travailleurs et de travailleuses. Bien sûr, cela n'est pas souvent possible vu le niveau présentement faible de conscience de classe. Cependant, cette faiblesse ne doit nous empêcher d'avancer une stratégie alternative pour toute notre classe et la défendre partout et à chaque fois que c'est possible (y inclut les assemblées syndicales). Dans toutes les luttes à venir, il faut nous battre pour tenter de dépasser les limites de la confrontation économique ou immédiate.
En conclusion, comme l'ont écrit nos camarades britanniques:
Partout où c'est possible, lorsqu'une lutte s'éteint, nous devons regrouper les travailleurs et les travailleuses les plus militants et les plus potentiellement révolutionnaires dans des groupes politiques liés au programme révolutionnaire. Ainsi, nous pourrons maintenir les étincelles de la conscience dans divers lieux de travail en vue de la prochaine vague de luttes. Cela n'est pas un expédient réformiste, mais au contraire, cela indique la voie vers la lutte directe pour le pouvoir politique (4).
Là voilà l'affaire des syndicats! Même si plusieurs travailleurs et travailleuses partagent notre critique de la pratique syndicale, nous savons qu'un bon nombre sera choqué par les conclusions organisationnelles de notre courant. Et bien tant mieux! Il est grand temps de briser la routine absurde et rédhibitoire de la collaboration de classe et le cycle abrutissant des fausses victoires et des vrais défaites.
Victor(1) Socialism or Barbarism, Communist Workers' Organisation, 1994
(2) Id.
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