Vive le communisme!

Hier - Le capitalisme d’État s’est effondré avec la disparition du bloc de l’Est en 1989-90

Quand le bloc de l’Est a disparu, la bourgeoisie nous a répété jusqu’à plus soif que le communisme était mort que le capitalisme était la dernière société de l’Histoire et qu’il n’y avait plus rien d’autre à espérer. Dès lors, tout était devenu merveilleux ou tout au moins allait s’améliorer. En même temps, cette dernière nous serinait que c’était maintenant l’ère de la paix universelle!

En fait un bloc impérialiste: celui de l’Est, a perdu la “guerre froide”.

Mais rien n’a changé, le malheur, la misère et l’abomination de toute nature s’abat toujours sur les têtes de milliards d’individus de la planète.

Et c’est toujours l’horreur de la guerre: au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et même en Europe. Les affrontements impérialistes ne se sont nullement ralentis. Ils s’exacerbent même. En Iran, c’est la guerre annoncée comme l’affirmait le gouvernement français par la voix du Kouchner en disant “nous préparer au pire” c'est-à-dire “à la guerre”. La diplomatie française qui est bien souvent un thermomètre des changements qui interviennent entre les puissances impérialistes a une attitude de plus en plus guerrière: au Liban, au Darfour où elle est en pointe et enfin en accroissant sa participation en Afghanistan sous les couleurs de l’OTAN. En réalité, la France se cache derrière l’OTAN pour faire avancer une armée européenne.

C’est aussi la misère, la faim et maintenant en plus des émeutes de la faim qui se généralisent et touchent même des pays comme le Sénégal et l’Égypte qui n’étaient pas parmi les plus pauvres.

Aujourd’hui - C’est la déroute du capitalisme libéral

Pour un grand nombre de conseillers “éclairés” de la bourgeoisie au chevet du capitalisme libéral, c’est un retournement de tendance, disent-ils en termes galants pour ne pas parler de déroute et de corde dans la maison du pendu.

L’État doit intervenir pour sauver le système. Cela n’est pas dit aussi clairement mais cela en a le goût, la saveur et la couleur.

Lorsque le circuit financier grippe, les administrations américaines troquent leur dogme libéral contre un interventionnisme pragmatique dévoué à rétablir la confiance coûte que coûte.

Gérard Moulin, gérant d’action de la banque Delubac et Cie

Quelles mesures prennent les États?

  1. Les plans de relance. Le keynésianisme abhorré par les capitalistes libéraux est de retour. Les USA ont prévu fin janvier un plan de relance de 168 milliards de dollars. Même si le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz estime que des mesures ne sont “qu’une goutte d’eau dans un sceau d’eau” et qu’il faudrait des mesures plus importantes. En Espagne le gouvernement a adopté le 18 avril un plan de relance de 18 milliards d’euros. Il a aussi annoncé l’accélération de programme de grands travaux d’infrastructure et la construction de 150 000 logements sociaux par an.
  2. Abaissement des taux du crédit. La FED a plusieurs fois abaissé ses taux d’intérêt, le loyer de l’argent a reculé de 3 points en 8 mois. La BCE n’a pas encore utilisé ces leviers pour injecter plus d’argent sur les marchés et donner de l’air à l’économie.
  3. Une réponse internationale. Le Comité de Bâle (représentants de 13 banques centrales des pays les plus développé) et le forum de stabilité financière du G7, plus le FMI, la Banque mondiale ont font des propositions pour améliorer la transparence mais surtout renforcer les fonds propres des banques pour tenter d’éviter ce type de crise de liquidité.
  4. La nationalisation temporaire de banques. C’est ainsi que le gouvernement britannique a fait en février 2008 avec la banque Northern Rock après que la banque d’Angleterre lui a avancé 25 milliards de livres (33,4 milliards d’euros). De même la banque publique allemande a été appelée 3 fois à la rescousse, la dernière étant également en février pour éviter la faillite de la banque IKS.

Sans aller jusqu’à ces mesures extrêmes de nationalisation temporaire, que voit-on également? En mars l’institut d’émission américain (FED) a accepté de supporter certains des risques des banques en proposant une opération de 200 milliards de dollars d’échange temporaire de titres hypothécaires contre des emprunts d’État sans risques. La BCE accepte également que des titres hypothécaires lui soient donnés en garantie dans des opérations de financement. Allant plus loin la FED a aussi apporté une garantie de 29 milliards de dollars d’engagements à la Banque Bear Stearns pour faciliter son sauvetage. La Banque d’Angleterre a fait de même le 21 avril en apportant 63 milliards d’euros aux banques sous forme de titre d’État, sans risques, sous la forme de titres hypothécaires.

Le capitalisme pour survivre a besoin d’utiliser à nouveau les mesures de capitalisme d’État bien connues et critiquées antérieurement. C’était devenu un dogme et une rengaine à la mode chez tous les experts bourgeois que de critiquer l’étatisme puisque “les marchés devaient tout réguler!”. Ils n’on rien régulé; ils ont intensifié la spéculation et le désastre régnant dans la sphère financière.

Demain - La crise économique du capitalisme

Le capitalisme qu’il soit d’État ou libéral est en crise. C’est en fait la crise du capitalisme tout court. La crise financière dite des “subprimes” est, comme tout le monde le sait, une crise classique de surproduction - laquelle prend son origine dans la baisse tendancielle du taux de profit - du capitalisme. Certains n’hésitent pas à parler de “crise globale” (le Monde du 29 avril 2008).

L’économie “réelle” comme le disent les bourgeois en novlangue pour ne pas utiliser des termes qui fâchent et trop crus, est à nouveau affectée et selon ses mêmes experts pour plusieurs années par son ralentissement. Récession et inflation guettent le système. Les matières premières et les produits agricoles battent des recours entraînant des difficultés d’approvisionnement.

Nous, nous savons que la crise actuelle est très grave, qu’elle ne fait que commencer et que ses conséquences vont toucher tous les secteurs de la société, après l’immobilier, après les banques, les compagnies d’assurance; c’est l’économie elle-même qui ralentit et après c’est le dérèglement des marchés, des matières premières industrielles et agricoles (émeutes de la faim). Et enfin, le chômage et la misère pour les prolétaires...

Comme toujours la crise économique entraîne au bout du compte le malheur et la misère des prolétaires. Déjà, le chômage et les pertes d’emploi sont en train de remonter aux USA (80 000 en mars, soit 232 000 depuis janvier) et ailleurs dans le monde entraînant son cortège de misère. Les émeutes de la faim se multiplient et vont se généraliser. Le capitalisme a fait son temps, il faut le renverser.

La révolution sociale n’a jamais été autant d’actualité et aussi nécessaire.