Un seul mot d'ordre de la bourgeoisie: Unité nationale face à la crise ! Un seul mot d'ordre pour la classe ouvrière: Grève générale!

Les luttes sociales ne peuvent que se développer en Grèce pays qui montre la voie, comme en Chine, aux Etats-Unis et partout dans le monde. (1) Mais, la bourgeoisie se prépare à cette situation et elle sait qu'une grande crise économique de son système est comme une guerre mondiale, un moment où sont système peut être renversé par son ennemi mortel la classe ouvrière. Ainsi dans cette période toutes les fractions bourgeoises tentent de s'unir contre l'ennemi commun : avec la mise en place de gouvernements « d'unité nationale » comme en temps de guerre. En Grèce comme en Italie, coup sur coup, la bourgeoisie a nommé des techniciens de la finance : ses fondés de pouvoir ou proconsuls Ce sont les représentants intronisés par la France et l'Allemagne, pays qui ont pris le pouvoir au sein de l'UE après une sorte de coup d'Etat. Ces proconsuls possèdent la qualité du point de vue de la bourgeoisie d'être de grands patrons de la banque internationale. Lucas Papademos en Grèce est l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne; son gouvernement est composé de 14 socialistes, 2 conservateurs, et comprend même un représentant de l’extrême droite. En Italie L'ex-commissaire européen Mario Monti a été nommé chef du gouvernement. Le Parti démocrate (PD), principal mouvement de la gauche italienne et le PDL (droite) de Silvio Berlusconi ont annoncé leur solidarité avec le nouveau gouvernement, sans poser de conditions. Le nouveau premier ministre a également reçu l'appui des syndicats pour préparer son programme d'austérité. La bourgeoisie ne se satisfait pas d'un « unité nationale au niveau des gouvernements. Les syndicats comme les anciens partis « ouvriers » comme en Grèce avec le KKE (parti communiste) doivent faire partie de cette unité.

Mais quand l’unité nationale ne suffit pas il faut soit taper contre les travailleurs comme en Grèce ou bien mouiller la poudre avec de fausses luttes, des grèves générales d’une journée comme en Angleterre le 30/11/11 ou en Belgique le 2/12/11 avant l'Italie le 12 décembre.

Les travailleurs ne couperont pas de s’organiser par eux-mêmes et contre leurs faux amis que sont les syndicats (TUC en Angleterre) et les partis dit de gauche (staliniens du KKE en Grèce). Il n’y a plus d’alternatives. Les travailleurs ont le dos au mur, car soit la bourgeoisie sortira gagnante de cette crise du système capitaliste en les exploitants encore plus fort, soit ces derniers auront raison de la bête immonde du système qui les mène à la catastrophe généralisée et à la prochaine guerre mondiale.

(1) Au moment où nous bouclons ce numéro, une grève générale qualifiée «d’historique» s’est déroulée en Grande-Bretagne le 30 novembre 2011 avec 2 millions de fonctionnaires qui ont cessé le travail. «Jamais vu depuis 30 ans!» écrivent les journaux. C’est maintenant le tour de la Belgique le 2/12/11. Mais ce sont des grèves sans lendemain et inutiles puisque tout le monde est retourné sagement au travail continuer à se faire plumer par le capitalisme. Pour résoudre leur crise les capitalistes doivent exploiter encore plus fortement la classe ouvrière. Il n'y a plus d'autre alternative aujourd'hui, soit l'austérité et la misère soit la lutte pour la survie.