Les syndicats toujours plus contre les luttes ouvrières

En période de crise économique comme pendant la guerre les syndicats soutiennent encore plus fortement la bourgeoisie jusqu’à réaliser «l’union nationale». C’est pourquoi, il nous parait important de republier les Thèses sur le syndicat aujourd'hui et l'action communiste.

De plus en plus, pour mener leurs luttes, les orienter vers un élargissement et chercher la solidarité active des ouvriers des autres secteurs, les travailleurs doivent et vont se heurter aux organisations syndicales.

Les luttes de ces derniers mois sont une illustration remarquable de ce travail de sabotage syndical et tous les ouvriers l’ont parfaitement remarqué.

En France, la montée de la colère ouvrière (fin 2008, début 2009) a été rapidement freinée grâce, notamment, à l'organisation par les syndicats de «journées d'action» soigneusement planifiées et éloignées les unes des autres (29 janvier, 19 mars, 1er mai…) afin de «préserver l'unité syndicale» et en réalité d’user la combativité montante jusqu’aux vacances de l’été 2009.

Au Royaume-Uni, les travailleurs de la Royal Mail (poste anglaise) n'ont pu éviter la politique d'éparpillement de la riposte par l'intermédiaire de journées de grève à répétitions prônées par le CWU (Communication Workers Union). Politique qui n'avait comme autre objectif que d'écarter toute possibilité de jonction des travailleurs dans la lutte.

Au Mexique, l'échec de la lutte des travailleurs de l'électricité (40 000 emplois en jeu) et les manifestations contre le plan d'augmentation des impôts initiés le 10 octobre, est en grande partie lié à cette même technique de division orchestrée par les organisations syndicales, au sein desquelles le syndicat mexicain des électriciens (SME) a pris une large part.

Dans la période actuelle la question syndicale est en train de revenir sur le devant de la scène.

Quelle fonction ont ces appareils maintenant tous rétribués par les Etats?

Organes de défense des revendications ouvrières ou organe de négociation de la force de travail et de soumission des intérêts ouvriers à celui des classes dominantes?

Outil d'organisation des forces ouvrières pour la lutte ou organe de cogestion du calme social?

Comment les révolutionnaires peuvent-ils agir face à la politique anti-ouvrière des syndicats?

Les thèses ci-après représentent les orientations de travail de notre organisation sur cette question.

(Thèses sur le syndicat aujourd'hui et l'action communiste